Codex Dunvegan

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un nommé Cadotte, qui vécut ici-même et dont le nom est aussi sur les cartes, et des petits commerçants, isolés ou en petites compagnies, ainsi que le Boyer de tout à l'heure. Ils ne tardèrent pas à être suivis des grandes sociétés commerciales, telles la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson, pour ne rappeler que le plus connues : leurs directeurs étaient, pour le plus grand nombre, de langue anglaise at de religion protestante; quelques-uns étaient de religion catholique, quelle que fût leur langue maternelle. De nombreux employés étaient à leur service, xxxxxxx [crossed out] Canadiens français en grande majorité, et donc catholiques.
       Par tous ces hommes, par leurs vertus naturelles ou surnaturelles, leurs bons exemples, le niveau humain et moral des Indiens fut élevé.
XIXe siècle. [underlined]
        Il arriva, surtout à partir de 1800, que ces hommes de race blanche, suivant l'inclination de la nature humaine, contractèrent des unions avec les familles indiennes. Les parents étaient fiers de marier leurs filles à des blancs, surtout si c'étaient des officiers ou des commis des grandes Compagnies; plus fréquentes étaient les unions avec de simples employés.
       Mais on devine que l'inquiétude et le remords pénétraient aussitôt dans ces nouveaux foyers. En conséquence, les épouses virent leurs maris se mettre à genoux, et parler à voix basse à quelqu'un qu'elles ne voyaient pas. N'y comprenant rien d'abord, elles apprirent bientôt que leurs maris priaient Dieu de leur envoyer des prêtres et de les préserver de l'enfer. Les plus courageux allèrent à Saint-Boniface dès qu'ils apprirent que des prêtres y étaient arrivés. Et l'on commença de voir de belles et bonnes familles métisses, où règna la joie dans le règne de Dieu [underlined] et de la Vierge Marie. [underlined]
         Le bonheur cependant ne devint complet qu'après xxxxxxxxx [crossed out] la venue des prêtres dans ce pays.
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